Accompagner l'évolution

Objectifs spécifiques

Favoriser l'évolution à tous les niveaux

Dans la réflexion et la planification des projets, dans les techniques à utiliser, dans la vision du service de l'eau par les acteurs et les populations, dans la maîtrise des infrastructures (suivi technique et suivi de gestion).

S'adapter au contexte

Certains aménagements réalisés par le passé, comme les puits-citerne, ne semblent plus adaptés au contexte actuel (contexte nationale, demande des populations, volonté politique, etc). De plus, les entreprises locales maîtrisent peu à peu de nouvelles techniques, qu'il ne faut pas négliger.

De même, l'évolution de la société, l'éducation, l'amélioration des compétences des élus et des structures de gestion nous pousse à toujours améliorer les outils de gestion et de formations que nous mettons à leur disposition.

Evaluer pour évoluer

D'autres évolutions doivent être envisagées en fonction des résultats obtenus, et des réalités concrètes observées sur le terrain.

Fiche technique

Pour s'adapter rapidement, il est nécessaire de :

- avoir un permanent malien sur place, à l'écoute, qui observe et analyse la situation sur le terrain (évolution des pratiques, des mentalités, des conditions extérieures, etc), mais aussi l'évolution des législations et des techniques utilisées par les entreprises locales ;

- mettre en place et suivre des outils d'analyse (tel que l'interface de gestion) pour étudier les évolutions statistiques, chercher les raisons sociologiques et pratiques de ces évolutions ;

- avoir des échanges permanents avec les différents acteurs de l'eau : réunions, discussions informelles, visites des ouvrages pendant leur utilisation, etc. ;

- échanger sur les difficultés, écouter les propositions, travailler sur ces propositions avec les acteurs, les aider à les améliorer, à structurer les idées et à mettre en place les projets proposés.

    

Spécificités des réalisations

Pour les AES, par exemple, malgré l’importante sensibilisation pour bien faire comprendre l’intérêt de payer le service de l’eau, il faut de nombreuses années avant que toutes les familles s’habituent à prendre l’eau de boisson à l’AES, plutôt que dans le puits de la cour.

De plus, les capacités de gestion des communes rurales sont limitées, ce qui rend difficile la maitrise d’un tel service, sans parler des difficultés techniques pour maintenir et entretenir de telles infrastructures.

Actions d’accompagnement

C’est pourquoi, avec nos partenaires maliens, nous travaillons sur plusieurs pistes :

- l’extension de ces AES à des branchements privés, suite à de nombreuses demandes des populations, ce qui rend plus facile la consommation quotidienne et rendrait pérenne le financement de l’entretien ;

- la réalisation d’autres types d’infrastructures, par exemple une pompe solaire avec réservoir, pour les prochains villages à équiper ;

- un projet de mise en place d’un mini-service technique intercommunal, afin de réduire les frais pour chaque commune, avec un minimum de matériel et au moins un technicien formé, en charge de la maintenance courante des infrastructures communales. Ce service se met en place petit à petit au CIAGE.

Résultats

- A Dembella, quatre branchements privés ont été réalisés et les clients s'acquittent sans problème de leurs factures ;

- Une demande de 22 branchements supplémentaires a été faite et les emplacements ont été inscrits sur le plan de recollement de l'AES. Une entreprise malienne est venue valider la faisabilité technique de ces extensions. Le comité de gestion a conscience de l'importance de ces nouveaux branchements pour pérenniser les infrastructures ;

- L'assainissement devient une préoccupation des élus, qui réfléchissent aux aménagements à mettre en place. Dans certains villages, les populations ont pris des initiatives pour améliorer la salubrité de leurs habitations, et quelques personnes ont appliqués individuellement les techniques en démonstration à la base ;

- Sur le volet hydro agricole, les objectifs des élus, qui concernaient l'auto-suffisance alimentaire locale, se sont élargis pour prendre en compte la notion de filière et d'échange avec le Nord du pays, moins favorisé.

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